Plan metropolitain d'accueil et d'habitat des gens du voyage
#accueilhabitatgensduvoyage Concertation sur l'identification des fonciers dédiés à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage
Vous pouvez retrouver sur cette page des informations pour apprendre à mieux connaître les gens du voyage.
👨👩👧👦 Les gens du voyage, des métropolitains à part entière
L’expression « gens du voyage » est à considérer et à interpréter avec beaucoup de nuances. Les terminologies employées pour les désigner sont nombreuses et souvent connotées négativement :
➡️ « nomades » ;
➡️ « bohémiens » ;
➡️ « saltimbanques » etc.
Le terme « Tsiganes » qualifie également les populations ayant les mêmes origines ethniques indo-européennes et la même culture.
Le notion de « gens du voyage » a été introduite en droit public français par la loi relative aux activités ambulantes de 1969 pour désigner administrativement les personnes n’ayant pas de domicile ni de résidence fixe.
L’expression a ensuite été reprise par les lois dites « Besson » qui sont venues organiser les modalités d'accueil et d’habitat des gens du voyage dans toutes les communes, et obligatoirement dans celles de plus de 5 000 habitants.
Le statut administratif dérogatoire des gens du voyage a été aboli par la loi n° 2017-86 du 27 janvier 2017 relative à l'égalité et à la citoyenneté.
Aujourd’hui, plus communément, le terme « gens du voyage » désigne des individus dont le mode de vie est fondé à l’origine sur la mobilité et le voyage. De nationalité française pour la très grande majorité, on estime qu’il y a en France environ 500.000 personnes qui peuvent être rattachées au groupe des « gens du voyage ».
Des réalités sociales et économiques très diverses
Parmi les « gens du voyage », des distinctions peuvent être opérées :
➡️ Selon l’origine d’appartenance des individus (Roms, Yéniches, Sinti, Gitans, Manouches…) ;
➡️ Selon la catégorie socioprofessionnelle d’appartenance (forains, commerçants ambulants, circassiens…).
Il n’existe pas de « communauté des gens du voyage » comme on le laisse souvent entendre. La diversité des histoires familiales est en effet aussi foisonnante que les parcours qui conduisent des familles à s’ancrer géographiquement dans telle ou telle région, ville, quartier, …
Les enfants de ces métropolitains du voyage fréquentent l’école de la République. Les activités professionnelles exercées par les parents, en grande majorité les hommes, sont souvent des métiers de l’artisanat, du commerce de détail sur les marchés, de l’auto-entreprenariat dans le bâtiment et l’entretien des espaces verts.
Être « voyageur » n’exclut pas d’avoir un chez soi territorialement parlant. Au contraire même, car il n’y a pas de voyage sans ancrage. Dans la métropole, les gens du voyage sont attachés à leur commune de résidence. En France, 1/3 seulement des gens du voyage sont voyageurs.
Parmi les familles dites « gens du voyage » du territoire métropolitain, on distingue :
🏘️ Les familles propriétaires d’un terrain ou d’un logement ;
🚞 Les familles qui stationnent en permanence sur les aires d’accueil pourtant non destinées à être des lieux d’habitat ;
🌍 Les familles dépourvues de solution d’accueil. Elles pratiquent l’itinérance de villes en villes ou au sein d’une même commune quand elles le peuvent. Ces familles constituent les groupes régionaux de voyageurs ;
🏢 Les familles qui ont fait la démarche de demander un logement social, soit dans le parc de logements public, soit auprès d’une association comme OSLO (ALEFPA).
👁️ Changer de regard … clés pour accueillir la différence, les aspirations à habiter autrement
Il est des sujets qui sont plus polémiques que d’autres. Celui des gens du voyage ne fait pas exception. L’opinion publique est fortement imprégnée de représentations négatives qui « condamnent » les gens du voyage. Les gens du voyage sont assimilés aux minorités dans notre société qui concentrent les discriminations.
⚠️ La part des préjugés n’est pas neutre dans l’expression du rejet, le ras-le-bol généralisé, et le sentiment d’impunité qui colle à la peau des gens du voyage.
Pour une concertation qui se veut garante de plus d’objectivité possible, nous vous invitons à porter un nouveau regard, sans parti pris sur cette réalité plus complexe qu’il n‘y paraît, en cherchant à dépasser les préjugés et en réinterrogeant les faits.