Budget participatif métropolitain - Faites pousser vos idées pour la biodiversité !

Sur le territoire de la MEL, certaines friches, anciennes prairies ou espaces interstitiels aujourd’hui silencieux la nuit étaient autrefois des sanctuaires de biodiversité nocturne, riches en chants d’insectes, de batraciens et d’oiseaux. Ces sites offrent un potentiel remarquable pour recréer ces paysages sonores et lumineux disparus.

Ces espaces sont devenus pauvres en biodiversité sous l’effet cumulé des pollutions agricoles (excès d’azote, pesticides), industrielles, routières, de la dégradation des sols (lessivage, disparition de l’humus), de l’artificialisation des haies et de la pollution lumineuse. Pourtant, ils pourraient redevenir des lieux où la nature nocturne s’exprime librement.

Le site précis sera choisi parmi plusieurs possibilités en fonction des disponibilités foncières : par exemple sur les territoires de Villeneuve d'Ascq, Houplin-Ancoisne, Templemars, Sainghin-en-Mélantois, Ronchin, Ennevelin et autres communes de la MEL disposant de telles friches.

Une première zone de 3000 m² sera restaurée (surface maximale autorisée), avec un suivi d’impact sur deux ans et une possibilité d’extension future selon les résultats.

Le projet vise à recréer des habitats propices aux espèces emblématiques des nuits estivales : grillons champêtres (Gryllus campestris), lucioles, rossignols philomèles et batraciens chanteurs. Pour cela, un remodelage du sol sera réalisé en apportant des substrats pauvres (gravats calcaires, sables, terres maigres) afin de restaurer des zones chaudes et drainantes adaptées aux orthoptères et à une flore calcicole diversifiée (thym serpolet, origan, centaurées, hélianthèmes, orchidées de climat froid, hippocrépide…). Des haies denses et épineuses (prunelliers, aubépines, églantiers) seront plantées pour offrir des refuges aux rossignols. Toute pollution lumineuse sera supprimée sur le périmètre pour favoriser le retour des lucioles. Une translocation écologique sera envisagée sous encadrement scientifique : microfaune de sol, champignons symbiotiques, graines et éventuellement individus d’espèces cibles prélevés sur des sites naturels régionaux encore fonctionnels. La zone restaurée sera sanctuarisée pour laisser les processus naturels se développer. Un suivi scientifique sur deux ans (acoustique, entomologie, flore) permettra de mesurer les recolonisations. Restaurer cette symphonie naturelle des nuits — le chant du grillon, la voix du rossignol, les lueurs des lucioles et les basses des crapauds — c’est recréer un patrimoine sensoriel et poétique aujourd’hui menacé mais essentiel au vivant et au lien des habitants avec leur territoire.