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La chaîne des lacs du Héron, à Villeneuve-d’Ascq, est un ensemble de plans d’eau traversant le grand parc urbain du même nom. Elle longe notamment le musée d’art moderne LaM et constitue un important corridor écologique au cœur de la métropole.

Ce site souffre d’eutrophisation : les eaux sont riches en azote et autres nutriments, favorisant la prolifération de plantes aquatiques envahissantes comme l’élodée. Cela entraîne une perte de biodiversité, la dégradation des habitats aquatiques, et la présence d’odeurs désagréables. Il est urgent d’agir pour restaurer l’équilibre écologique du lieu.

Le projet concerne la chaîne des lacs qui s’étend du secteur du lac Saint-Jean jusqu’au bout du parc du Héron, en passant par les abords du musée LaM. Ce parcours d’eau traverse le parc urbain en plein cœur de Villeneuve-d’Ascq, à proximité de zones très fréquentées par le public et à l’entrée d’une réserve ornithologique.

L’ensemble de la chaîne des lacs couvre environ 15 hectares, mais le projet ciblera plusieurs points spécifiques pour intervention sur une surface totale de 3 000 m², à proximité des zones les plus dégradées.

Le projet propose la mise en place de dispositifs de phytoépuration à différents points de la chaîne des lacs. Ces systèmes utilisent le pouvoir filtrant de plantes aquatiques pour assainir naturellement les eaux : Des filtres plantés de roseaux (Phragmites australis) et de laîches (Carex riparia), capables d’absorber l’azote et de fixer les polluants dans leurs rhizomes. Des plantations de massettes (Typha latifolia), très efficaces pour dépolluer l’eau et créer des abris pour les amphibiens. Des zones humides avec scirpes (Schoenoplectus lacustris) et iris des marais (Iris pseudacorus), qui offrent gîte et nourriture aux insectes, poissons, batraciens et oiseaux. L’assainissement de l’eau permettra de réduire les phénomènes d’eutrophisation, de limiter l’envahissement par des espèces invasives comme l’élodée, et d’atténuer les mauvaises odeurs tout au long de la chaîne des lacs. La réserve ornithologique située à l’aval du lac bénéficierait directement de cette amélioration, en retrouvant une qualité d’eau propice à l’accueil d’oiseaux nicheurs et migrateurs (grèbes, hérons, canards plongeurs). La diversification des habitats humides renforcerait l’attractivité écologique du site. Le projet est parfaitement adapté au lieu : il respecte l’esthétique naturelle du parc, valorise un espace public fréquenté, et renforce une trame verte et bleue déjà existante.