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Il s’agit d’un espace entre le talus Nord de la LINO et le Parc Naturel Urbain de Loos, à la traversée de la carrière d’Emmerin. Cet espace présente un dénivellement profond et est bordé de deux flancs : - au Nord un apic qui se présente comme une falaise de craie revégétalisée spontanément qui borde le parc de Loos, - au Sud, le talus de la LINO, en pente un peu plus douce qui arrive au fond de cette excavation. Sa largeur est de quelques mètres (une bonne dizaine) Sa formation s’explique par l’apport du talus portant la LINO sur un fond de carrière excavé. Il se situe au dessus de l’ancienne route technique d’accès au site par l’exploitant, qui a été couverte de terre sur une certaine épaisseur. Le flanc sud de cet espace (talus de la LINO) a été planté par des conifères (choix tout à fait discutable) qui n’ont pas résisté à la sécheresse de ce printemps 2025 et feuillus. Cet espace a été désigné par les aménageurs de la LINO comme espace de compensation pour des impacts de la LINO sur une zone humide existante en bordure de Deûle.

Cet espace ne répond pas à sa vocation de zone humide de compensation. En effet, au regard de son emplacement (au dessus d’une ancienne route recouverte de terre, entouré de craie et de terre par ses flancs), toute l’eau qu’il peut accueillir s’infiltre, ce qui est bien normal en ce site situé dans les champs captants du Sud de Lille. Seule la pose d’une couche d’argile ou une bâche aurait permis de retenir l’eau et d’en faire une zone humide, mais cela n’est pas non plus souhaitable en raison de la nécessité de maintenir les capacités d’infiltration de ce secteur (champs captants, les pluies alimentant la nappe de la craie du Sud de Lille, bassin d’alimentation des captages d’Emmerin). D’autre part, le choix de planter des conifères sur son flanc Sud est tout à fait inadapté et incompréhensible. Ces essences ne correspondent pas aux milieux naturels de notre région ni aux besoins de la petite faune locale (insectes pollinisateurs, petits passereaux).

talus LINO

Vu du ciel, la surface du site est de 1500 m² à laquelle il faut ajouter la surface de son flanc sud incalculable avec nos moyens.

Il s’agirait donc : - d’abandonner l’objectif inadapté de création de zone humide en ce site, - de replanter son flanc Sud (talus LINO) par plusieurs essences d’arbres et d’arbustes feuillus, comme les essences utilisées pour le reste des abords de cet ouvrage routier en remplacement des conifères qui n’ont pas résisté à la sécheresse, - d’installer durablement une prairie de fauche naturelle idéale pour les pollinisateurs et certains petits mammifères (lièvres, et hérissons qui bénéficieraient également du couvert du flanc nord, boisé) - de bénéficier pleinement des capacités d’infiltration du site en le raccordant aux eaux de toitures de la nouvelle cuisine intercommunale construite récemment qui ne peut infiltrer ses eaux sur sa parcelle car elle est en zone PER catiches (risque d’effondrement). Le site dont nous parlons est hors zone PER car il fait partie de la zone d’excavation de la carrière qui en retirant le manteau rocheux sur une profondeur supérieure à la présence d’éventuelles catiches, a éliminé définitivement le risque d’effondrement correspondant.